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Depuis quelque temps, le gouvernement américain s’est montré farouche face aux immigrants. Le gouvernement ougandais a annoncé avoir conclu un accord avec Washington pour accueillir des ressortissants étrangers expulsés des États-Unis, un nouvel épisode de la vaste campagne menée par l’administration Trump contre l’immigration clandestine, et cela depuis son accession à la Maison-Blanche.

C’est dans cette optique que Vincent Bagiire, secrétaire permanent du ministère ougandais des Affaires étrangères, cité par l’AFP, a déclaré :

« Dans le cadre de la coopération bilatérale entre l’Ouganda et les États-Unis, un accord de coopération pour l’examen des demandes de protection a été conclu. »

Pour M. Vincent Bagiire, il s’agit d’un arrangement temporaire, excluant les personnes ayant un casier judiciaire ainsi que les mineurs non accompagnés. Le gouvernement de Yoweri Museveni insiste sur l’africanité des personnes transférées : c’est-à-dire qu’elles doivent être issues des pays du continent africain.

« Cet accord concerne les ressortissants de pays tiers qui pourraient ne pas obtenir l’asile aux États-Unis, mais qui hésitent ou pourraient avoir des inquiétudes quant à un retour dans leur pays d’origine. Il s’agit d’un arrangement temporaire assorti de conditions, notamment l’exclusion des personnes ayant un casier judiciaire et des mineurs non accompagnés », a encore déclaré l’officiel ougandais.

En effet, on peut le noter, l’Ouganda abrite déjà près de 1,7 million de réfugiés et reste le premier pays d’accueil en Afrique, principalement en raison des guerres dans les pays voisins, notamment au Soudan du Sud et en RDC. Les conflits incessants dans la région, à l’instar des affrontements à répétition entre les rebelles du M23/AFC à l’est de la RDC, poussent chaque jour des milliers de Congolais à traverser la frontière vers l’Ouganda.

Par ailleurs, la décision prise par Kampala d’accueillir encore davantage de déplacés dans ce contexte soulève des inquiétudes, d’autant que la région des Grands Lacs demeure profondément marquée par une instabilité chronique, alimentée par la résurgence de groupes armés, les tensions politiques et l’approche des élections en Ouganda prévues en janvier 2026.

Avant l’Ouganda, le Rwanda, voisin de la RDC et acteur clé du conflit dans l’Est, avait lui aussi signé, début août, un accord similaire avec Washington, s’engageant à accueillir jusqu’à 250 migrants expulsés des États-Unis. Cette manœuvre diplomatique migratoire, mise au point par ces pays, suscite des interrogations et risque de raviver les crispations déjà vives dans la région, où les tensions transfrontalières et politiques demeurent fréquentes.

Ekanga Raymond

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3 commentaires sur « Grands Lacs : Après le Rwanda, l’Ouganda signe une diplomatie migratoire avec Washington pour accueillir des immigrants expulsés »

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